Le Plaisir est-il Automatique quand On Joue du Piano ?

Plaisir au piano

Un jour, une maman vient me saluer après le cours de piano de son fils.

Elle s’interroge…

Le fait de voir son fils jouer si bien du piano lui donnerait presque l’envie de s’y mettre, me dit-elle.

Et quand je lui réponds que c’est une excellente idée.

Elle a cette remarque curieuse :

Je ne suis pas sûre…
Je me dis souvent qu’entendre mon fils suffit à mon plaisir.

Je me souviens, je suis restée sans voix.

Comme si elle avait fermé brutalement une porte à peine entr’ouverte.

Je n’avais jamais vu la chose sous cet angle.

Je comprends parfaitement que l’on puisse être heureux à écouter son enfant jouer, je l’ai moi-même vécu avec ma fille…

Mais est-ce comparable au plaisir d’interpréter soi-même une œuvre au piano ?

J’ai compris plus tard pourquoi la maman de mon élève avait fait cette réflexion.

Elle imaginait que le plaisir à jouer du piano serait long à atteindre.


Elle avait peur que l’étude du piano lui prenne trop de temps et d’énergie…

Toutefois cette phrase résonne encore dans ma tête.

J’ai donc décidé de vous emmener aujourd’hui dans un voyage initiatique à la recherche du plaisir au piano…

Et ainsi vous démontrer que le plaisir au piano se présente bien plus tôt que vous ne pouvez l’imaginer.

Pour illustrer mes propos, quelques-uns de mes élèves vont vous interpréter dans une vidéo leurs morceaux préférés et mettre en image leurs émotions.

Restez bien jusqu’à la fin !

Le plaisir est bien une question d’adulte

Ceci dit sans jeu de mot, évidemment 😉

L’enfant ne se pose jamais ce genre de question.

A la limite, il pensera en termes de
rigolo,
trop dur,
je m’ennuie,
c’est bientôt fini ???

En effet, les enfants sont dans le plaisir immédiat, ils ont du mal à se projeter.

Ils ne se diront pas à un moment donné :
” Je vais avoir du plaisir si je continue dans la durée cette action. “

Donc à défaut de satisfaction immédiate, certains enfants vont perdre l’envie de poursuivre leur exploration du piano et se sentir submergés par les difficultés.

C’est le soutien actif d’un adulte référent (professeur, parent) qui incitera l’enfant à poursuivre ses efforts.

Le faux débat

Contrairement à l’enfant, l’adulte ne démarre pas une activité telle que se mettre au piano “juste pour voir ce que ça fait”.

Sauf bien sûr s’il déjà un piano chez lui ou s’il a gardé une âme d’enfant.

Faire du piano concrétise souvent la réalisation d’un rêve auquel on pense depuis longtemps.

Et cela passe par plusieurs étapes.

  1. dépasser ses freins psychologiques si on en a,
  2. se mettre en quête d’un professeur ou de la formule de cours qui vous convient le mieux,
  3. et acheter un piano après avoir demandé conseil à votre professeur ou en vous inspirant de comparatifs en ligne.

A l’issue de ces étapes, vous êtes prêt pour réussir à jouer du piano !

Prêt pour jouer du piano ?

Notez bien que je ne dis pas : prêt pour vous faire plaisir au piano ?

Non, la question ne se pose pas telle quelle.

Car vous imaginez que vous aurez des efforts à fournir avant d’espérer jouer avec plaisir au piano 😉

Une fois la décision prise de vous lancer, le début de l’apprentissage entamé, presque plus rien ne saura vous arrêter dans votre course au plaisir !

Toutefois ce n’est pas toujours aussi simple et systématique.

Faisons un saut quantique dans le futur.

Le rendez-vous manqué

Seul devant votre piano

Cela fait maintenant 3 ans que vous jouez du piano.

Et vous adorez ces moments passés devant votre instrument.

L’autre jour, vous regardiez des vidéos de piano sur YouTube quand vous êtes tombé sur ce morceau.
L’étude opus 25 n°1 de F. Chopin.
Rien qu’à l’écoute, vous vous êtes senti transporté de plaisir.

En observant bien le jeu du pianiste, vous vous êtes dit que finalement, ce morceau avait l’air simple et répétitif. Et puis ce n’est qu’une étude…
Pourquoi ne pas tenter de la jouer ?

Réussir à monter ce morceau serait le summum du plaisir….
Vous imprimez la partition et c’est parti !

Début étude opus 25 n° 1 de Chopin

” Oh, il y a plein de bémols à la clé et toutes ces petites notes. Mais c’est que ça tire vraiment au niveau des doigts…. C’est pas possible, je n’y arriverai jamais. Et puis, ça sonne pas… “

Vous avez bataillé 30 mn, vous n’en pouvez plus. Et vous avez des crampes aux doigts.

Résultat :
AUCUN PLAISIR
Que des désillusions !

Devant vos amis

L’autre jour, des amis arrivent chez vous à l’improviste pour votre anniversaire.

Ils voient votre piano.

Comment ça tu joues du piano depuis tout ce temps et tu nous l’avais pas dit ??
Joue-nous quelque chose s’il te plait !!
All-e-eeez, juste un petit air !!

Vous vous faites prier…
Vous n’aimez pas jouer en public
Vous vous exécutez en tremblant.
Et vous faites plein d’erreurs que vous ne faites pas habituellement.

Résultat :
AUCUN PLAISIR
Juste l’impression d’être nul !

La leçon tirée

Vous pourriez vous dire dans ces conditions : “c’est bon, j’ai compris la leçon, j’arrête, le piano, ce n’est pas pour moi”.

Mais non, dans la majorité des cas, vous continuez.

Pourquoi ?

Parce que vous êtes tombé amoureux de cet instrument.

Et des nombreux plaisirs qui en découlent.

Alors quels sont ces plaisirs ?

Petite définition du plaisir

C’est un état de contentement crée par la satisfaction d’une tendance, d’un besoin, d’un désir : 
Cette musique lui procure un immense plaisir. 
Éprouver du plaisir à lire.

Dictionnaire Larousse

Les premiers plaisirs au piano

Quand on débute au piano, on est armé de la meilleure volonté du monde.

Et si on utilise une méthode progressive, on se surprend très rapidement à éprouver du plaisir de façon concrète.

Le plaisir de la mise en route

Il suffit de regarder un pianiste s’installer au piano pour s’en rendre compte.

Le regard circulaire qu’il jette sur son piano, la mise en place de la partition, le réglage de la hauteur du siège et de la lumière.

Tous ces rituels concourent à son bien-être et à son plaisir de rentrer dans l’action.

Le plaisir d’entreprendre

Le pianiste ne s’assoie pas par hasard devant son piano.

Il a toujours un objectif précis en tête.

  • entamer le déchiffrage d’une nouvelle partition,
  • travailler la fluidité d’une autre,
  • jouer pour son plaisir…

Faire du piano est une véritable entreprise dans le sens où il y a des objectifs à définir et des résultats à obtenir.

Quel bonheur quand on réussit à jouer son morceau !

Le plaisir mathématique

La notation musicale demande une certaine logique un peu comme les mathématiques.

Parfois, il faut faire des calculs “savants” pour comprendre où tombe la pulsation.

Lire une partition, c’est avoir accès à un langage universel que peu de personnes connaissent.

Le plaisir du chef d’orchestre

Au piano, le pianiste doit gérer toutes les informations qu’il reçoit en anticipant les actions à mener.

Clé de sol, clé de fa.
Main gauche, main droite.

Fausse note, oui mais de quel côté ?

Passage du pouce, rythme composé, notes staccato, legato, portando
Nuances, phrasé, expression, sentiments.

On est à la fois le chef d’orchestre et les musiciens.

Celui qui dirige les doigts, la posture et celui qui crée les sons et donne un sens à la mélodie.


Le plaisir des sens

On parle souvent de plaisir au piano, de jouer par plaisir, du bonheur de se mettre au piano.

Mais peu de personnes s’expriment sur les sensations que le jeu au piano procure.

En fonction des pianistes, il survient plus ou moins tôt.

Tout dépend de son niveau de maîtrise et de sa détente générale.

Je vais vous donner ici ma vision du plaisir au piano qui ne sera peut-être pas la votre.

N’hésitez pas à réagir en commentaires

Deux voire trois sens sont amplement sollicités quand on joue du piano.

Celui auquel on pense tout de suite, c’est le toucher.

Le toucher

La posture du pianiste est particulière.

En effet, il est assis devant son piano.

Il n’a pas la proximité du flûtiste qui porte sa flûte ni du violoncelliste qui enlace son instrument.

Et pourtant…

Dès que le pianiste pose ses doigts sur le clavier.

La magie opère.

Et on sent le lien du pianiste avec son instrument.

Le contact se fait par le biais de la pulpe du doigt.

Personnellement, j’adore sentir le fondant de la touche sous mes doigts

Quiconque a déjà fait l’expérience de jouer après quelqu’un qui a beaucoup transpiré sur le clavier du piano comprendra ce que je veux dire… 😉

Le pianiste devant son clavier est chez lui.

Il n’a pas besoin de regarder le clavier pour se l’approprier.

Il a juste besoin de ses doigts.

Il connaît tous les passages et les dénivelés entre les touches noires. Il a exploré tous les intervalles possibles.

C’est ce sentiment de complétude que chaque pianiste recherche.

Cette impression de rencontre magique qui est sans cesse renouvelée.

Donc suffit-il de bien connaître le clavier et d’appuyer sur la bonne touche pour être en accord avec son instrument ?

Non, vous vous en doutez, cela ne suffit pas.

Faites les gestes et les sentiments entreront dans le cœur.

Confucius

Selon le son que l’on veut produire, on modifiera la vitesse et l’angle d’enfoncement de la touche.

On fera tel geste.

On agira sur la souplesse du poignet et des bras.

Tous ces mouvements de bras paraissent parfois exagérés aux yeux du public.

Mais ils sont nécessaires pour vivre et respirer la musique.

N’oublions pas non plus que ces mouvements de poignets et de bras favorisent la détente du pianiste.

Le pianiste de renommée internationale Lang Lang

Le pianiste Lang Lang est un maître dans l’art des gestes et dans l’expression du plaisir au piano.

C’est comme une longue histoire d’amour.

On connaît tellement bien les points sensibles de l’autre qu’on peut prévoir ses réactions à l’avance.

On fait corps avec son instrument.

On a un sentiment de plénitude, de fusion avec la musique et son piano.
C’est très intime comme sensation, ce qui peut expliquer le trac.

Quand on joue une musique qui nous émeut on peut ressentir comme des ondes électriques au niveau de la peau
On développe une sensibilité à fleur de peau.

D’ailleurs l’expression du frisson musical prend toute sa signification ici.

Le son

A l’instar d’autres instruments, je pense aux instruments à bois, tout le monde peut produire facilement des sons sur le piano.

Il suffit d’appuyer sur une touche pour produire un son.

Quand on débute, on est souvent émerveillé par certaines harmonies ou dérangé par d’autres.

Par la suite, on apprend à produire le son pour le rendre tout le temps merveilleux.

Faire un beau son est tout un art.

Pour réussir il faut se libérer de la technique instrumentale.

Et entendre les notes chanter dans sa tête avant même d’avoir enfoncé le doigt sur la touche.

Lorsque le pianiste maîtrise le toucher, il a le pouvoir de créer le son qu’il souhaite : rond, chaleureux, brillant, mordant, pénétrant….

On est alors emporté par une vague.

On est au cœur de la musique.

Sans forcément nous en rendre compte, notre corps vibre avec la musique. Nous sommes enveloppés, bercés par nos propres sons.

Quoi de plus agréable que d’avoir le pouvoir de créer des sons que l’on soit en train de lire une partition ou d’improviser.

La vue

Je dirai que c’est le sens qui donne l’envie donc qui va nous guider vers le plaisir.

Nous avons tous en tête l’image du piano de nos rêves.

Un beau piano donnera plus envie de jouer qu’un piano délabré.

Moi, j’avoue que pendant longtemps, je ne résistais pas à la tentation de jouer sur tous les pianos que je croisais. J’espérais toujours faire une belle rencontre…

Maintenant, je suis devenue plus exigeante et j’ai plus de mal à jouer sur un piano qui ne m’inspire pas visuellement.

La dose de magie

Le plaisir est issu de la confrontation entre le réel et l’imaginaire.

Il y a un monde entre

C’est notre cerveau qui nous permet d’imaginer de belles choses à partir d’actions concrètes.

On voyage tout le temps quand on est au piano !

Mon chat m’écoute souvent jouer du piano mais je peux voir qu’il ne ressent rien… de particulier !

Car la musique est un monde d’émotions.

Le musicien est là pour transmettre ses émotions.

Un pianiste qui ne ressent pas de plaisir au piano ne se sentira pas légitime donc pas musicien.

En fonction de son humeur du moment, le musicien peut jouer une mélodie qui fait résonance à son esprit.

Vous l’avez certainement constaté, quand vous déchiffrez un nouveau morceau, certains passages vous émeuvent plus que d’autres.

Vous prendrez ainsi plus de plaisir à jouer un certain thème d’une sonate de Mozart plutôt qu’un autre.

Et certainement, vous le jouerez avec plus de conviction, plus d’empathie car il va raisonner en vous.

Vidéo concert plaisir de mes élèves

Un article sur le plaisir au piano se doit d’être accompagné de musique.

Quelques-uns de mes élèves se sont prêtés au jeu.

Ils nous interprètent dans cette vidéo leurs morceaux préférés et mettent en image leurs émotions.

Les morceaux sont classés selon un ordre chronologique partant de la période baroque à nos jours.

  • Adagio en ré mineur de Marcello/Bach par Marion
  • Les Quatre Saisons ( Le Printemps) de Vivaldi par Jeanne
  • Menuet en La mineur de Haendel par Léa
  • Sonate au Clair de Lune (Adagio Sostenuto) de Beethoven par Héloïse
  • Sonate au Clair de Lune (Presto) de Beethoven par Ulysse
  • Sonate D959 Andantino (extrait) de Schubert par Jean-Pascal
  • Premier Chagrin de Schumann par Victoire
  • Sonate pour la Jeunesse de Schumann par Coline
  • Ma Mère l’Oye (Pavane de la Belle au bois dormant) de Ravel par Marguerite et Blandine
  • Nocturne n°20 en do# mineur de Chopin par Evelyne
  • Valse en lab Majeur op 69 n°1 de Chopin par Constance
  • Novelette de Gurlitt par Nicolas
  • Little Song de Kabalevski par Elisabeth
  • Une Nuit sur la rivière de Kabalevski par Yoanna
  • Gnossienne n°1 de Satie par Diane
  • Hommage à Bach de Dutilleux par Marguerite
  • Chi Mai (Le professionnel) de Morricone par Suzel
  • Quarantine (First Man) de Hurwitz par Myriam
  • Winterlied de Oxana Krut par Lucie
  • Jack Sparrow (Pirates des Caraïbes) de Hanz Zimmer par Mathis
  • Portz Goret de Yann Tiersen par Clara
  • Le Souvenir des Temps Gracieux de Joep Breving par Aurore
  • Solas de Jamie Duffy par Louise

Ils ont fait un travail fantastique et je suis très fière d’eux !

A la question, au bout de combien de temps avez-vous éprouvé du plaisir au piano ?

Mes élèves ont répondu sans hésiter :

Immédiatement !

Certains s’imaginaient que ce serait à l’issue de 6 à 10 ans de pratique du piano qu’ils ressentiraient du plaisir.

Comme quoi, le plaisir est présent à toutes les étapes de l’apprentissage du piano.

Si on se trouve dans les bonnes conditions.


Les voies qui mènent au plaisir

Pour le plaisir
Il faut savoir prendre le temps
De refaire d’un homme un enfant
Et s’éblouir…

Chanson “Pour le plaisir” de Herbert Léonard

Retrouver son âme d’enfant

Retrouver la capacité de s’émerveiller, de laisser aller le temps.

Cette expérience peut s’exercer au quotidien en prenant le temps d’observer tout ce qui nous entoure.

De voir de nouveau la beauté des choses auxquelles on ne fait plus attention.

Notre créativité d’artiste passe par ces moments là.

On traîne souvent ses problèmes du quotidien jusqu’au piano…

Vivre au présent

Laisser aller le temps.

Cesser de se focaliser sur le résultat.

Vivre le moment avec tout son être. Se fondre dans l’instant présent.

Etre bien au quotidien se ressent au piano.

Etre prêt dans sa tête pour se mettre au piano que ce soit au quotidien ou dans sa vie.

Pratiquer la méditation, la visualisation sont des techniques qui aident beaucoup à se détacher des pensées qui occupent en permanence notre esprit et nous détournent du moment présent.

La pratique du piano est comparable à une pratique méditative car pour bien jouer, il faut s’immerger complètement dans la musique et ne penser à rien d’autre.

Etre dans la détente

La souplesse musculaire est nécessaire au piano pour réussir à faire le bon geste qui donnera le bon son.

On ne peut pas être crispé et ressentir du plaisir.

La détente est innée chez l’enfant et peut revenir avec la prise de conscience chez l’adulte.

Choisir le bon moment

Beaucoup de personnes me contactent chaque année car ils veulent offrir des cours de piano à un proche.

Or il s’avère que dans 40 % des cas, la personne qui reçoit un bon-cadeau ne va pas jusqu’au bout des leçons.

Car tout simplement elle n’est pas prête à ce stade de sa vie à se mettre au piano.

Elle a d’autres impératifs dans sa vie.

Même si à plusieurs reprises, elle a manifesté de l’intérêt pour le piano.

Ne pas jouer des morceaux trop difficiles

Ce n’est pas la difficulté d’un morceau qui fera de vous un bon pianiste.

Mais plutôt la facilité d’exécution donc la fluidité qui caractérisera votre jeu.

Le rôle du musicien est de transmettre le message du compositeur en laissant émerger ses propres émotions.

Sans facilité d’exécution, on s’accroche à la technique et on perd le plaisir de jouer.

Cesser de se comparer aux autres

On joue avant tout pour soi pas pour épater la galerie.

Chaque pianiste a un rythme de progression qui lui est propre.

J’ai eu quelques d’élèves pour qui les débuts au piano ont été longs puis qui se sont révélés d’un coup suite à un déclic.

Se créer un répertoire des pièces qu’on aime

C’est essentiel de rejouer ses anciens morceaux afin d’être sûr de renouer avec le plaisir de jouer du piano à chaque fois.

Cela permet aussi de faire face quand nos amis nous demande de jouer quelque chose.

Je vous en offre un que j’ai réalisé sur mesure pour vous (en cliquant ici) en téléchargement PDF.

La bonne nouvelle

Donc, si je résume. Il nous faut une motivation, un appel des sens et vivre l’instant présent.

Et ce qui est tout aussi important : être dans le bon état d’esprit.

Nous n’avons pas besoin de réunir toutes ces qualités de suite pour ressentir du plaisir au piano.

C’est ce qui explique pourquoi on devient accro au piano dès le début de son apprentissage.

Peut-on vraiment comparer le plaisir de l’écoute d’une œuvre et le plaisir pris à interpréter une œuvre ?

A mon sens, les seules personnes qui se posent vraiment cette question sont celles qui ne sont pas musiciennes.

Car une fois qu’on a goûté au bonheur de jouer d’un instrument, on ne se pose plus la question.

Dites-moi en commentaires. Quelle est votre définition du bonheur au piano ? Au bout de combien de temps avez-vous éprouvé du plaisir au piano ?

10 Commentaires

  • Félicitations et Merci beaucoup Claudine, pour votre travail et dévouement.
    Vous êtes sans doute une enseignante très dévoué et compétente pour les élèves qui ont la chance de vous avoir physiquement, comme professeur, mais vous l’êtes également, pour beaucoup d’autres, qui comme moi, sont a quelques centaines ou même milliers de Kms.
    Le piano est un instrument merveilleux et le découvrir petit à petit donne un immense plaisir. Quelques fois, (et surtout avec mes 68 ans), nous trouvons des difficultés de mémorisation,lecture, vitesse de coordination moteur entre le cerveau et les doigts qui doivent être sur la bonne touche au bon moment), mais le plaisir en vaut la peine, quand nous arrivons à dépasser progressivement ces obstacles et a produire des mélodies harmonieuses (fruit de notre travail et notre persévérance).
    Je peux témoigner par mon expérience, que les efforts et difficultés, par moments sentis, sont largement compensés par le plaisir que l’on decouvre en jouant sa propre musique.
    Je dois dire que cela, m’a également beaucoup aidé, les 2 dernières années de confinement, et d’isolement sociale.
    Je ne peux qu’encourager d’autres personnes à découvrir ce merveilleux instrument et à partager du même bonheur.
    À vous, je tiens à vous féliciter pour maintenir vif et actuel votre site (que j’ai découvert, cela fait maintenant un peu plus d’un an), qui permet à ceux qui sont plus loin, d’avoir accès a des informations musicales,approfondir, ses connaissances et a échanger ses propres expériences.
    Un grand merci et a bientôt.
    João.

    • Merci João pour votre si gentil commentaire !

      Je me souviens bien de vous et de votre participation au défi musical que j’avais lancé pendant le 1er confinement.
      Comme vous le dites, avec la magie d’internet, les distances sont considérablement réduites et vous pouvez me suivre depuis votre beau pays le Portugal.

      Merci pour votre témoignage qui incite vraiment à se mettre au piano.
      Vous avez raison : l’âge auquel on commence à apprendre le piano importe peu, car le plaisir est toujours au rendez-vous !

      Bonne continuation João et à bientôt

  • D’abord, merci beaucoup pour ces articles, ça fait 4 ans que j’ai joué. Je ne me lasse jamais, même si je suis très occupé, je joue tous les jours au moins 15 minutes. Le plaisir que j’ai à joué au piano est indescriptible, toujours avec une joie renouvelée. Maintenant j’essai de travaillé mes gens, les postures, pour me détendre et miser davantage sur l’expression des émotions au piano. Merci beaucoup

    • Merci beaucoup pour votre commentaire.

      Vous êtes donc d’accord avec moi !
      Une fois qu’on a goûté au bonheur de jouer du piano, on ne peut plus s’en passer !

      Merci pour votre témoignage ici et bonne continuation

  • Bonjour Claudine,
    le premier plaisir, c’est celui de vous lire enfin, après tout ce temps.
    Pour ma part, j’ai éprouvé du plaisir à jouer du piano le tout premier soir où je m’y suis mis, car ce faisant je surmontais mes complexes face à l’instrument, et les interdits de mon enfance. Le plaisir a été de m’asseoir devant l’objet et de m’y mettre.
    Ensuite, j’ai éprouvé du plaisir à répéter le même air très simple mais avec tous les sons des claviers numériques sur lesquels je jouais. Avec le casque, heureusement pour les autres.
    Depuis fin 2016 où j’ai commencé, et surtout depuis fin 2020 où j’ai un clavier chez moi et je travaille avec une méthode, le plaisir est de constater mes progrès. Je suis en train de terminer le premier volume de la méthode et je rejoue tous les morceaux aux vitesses indiquées puis avec le disque. Quel plaisir d’y arriver !
    J’éprouve aussi du plaisir avec certains morceaux que je préfère, que je trouve beaux. C’est banal.
    Et aussi, j’apprends à composer avec le livre d’Olga de Pass, et là le plaisir est vraiment de créer quelque chose. L’écriture musicale me fait penser à la programmation informatique. Les compositeurs ont été les précurseurs de l’informatique, d’après moi. Enfin voilà, il y a sûrement d’autres raisons d’éprouver du plaisir avec un instrument de musique. Parfois, c’est d’avoir réussi à s’y mettre, d’avoir surmonté la flemme. On joue, on se dit qu’on a bien fait d’insister et ça fait plaisir.

    • Bonjour Jean-Yves,
      Merci pour votre témoignage qui rejoint celui de mes élèves.
      Ce qui est magique au piano, c’est qu’on peut éprouver du plaisir dès le début de son apprentissage.
      Par la suite, le plaisir devient automatique dès qu’on se met au piano.
      Cela vaut vraiment le coup de continuer !
      Et pourquoi pas, faire comme vous et se lancer dans la composition…
      Bonne continuation

  • Bonjour Claudine,

    C’est toujours un plaisir de vous lire. J’ai regardé avec émotion vos élèves, ce sont des beaux moments musicaux. Ils jouent tous très bien, bravo à eux.
    Je connais certains morceaux et découvert d’autres.
    Pour moi le plaisir s’effectue dans des moments différents. Il peut être quand je ne me rend plus compte que je joue! C’est bizarre me direz vous mais c’est une sorte de lâcher prise.
    Le plaisir me vient aussi quand je parviens à bien mettre en place ma partition, en prenant le temps et avec patience. Cela devient agréable quand les mains jouent seules et du coup je me détend !
    Mon défi est de trouver des morceaux qui me touchent et que je peux jouer !
    Merci pour votre travail remarquable.
    Bel été et bonnes vacances à vous.
    À bientôt
    Fatiha

    • Bonjour Fatiha,

      Merci pour votre gentil commentaire.
      C’est vrai que mes élèves ont fait du bon travail.

      Le plaisir vient souvent quand on lâche prise et qu’on se détache de la technique instrumentale pour se laisser porter par les sons.
      Si vous êtes arrivée à ce stade, cela signifie que vous maitrisez bien votre morceau et que vous pouvez le jouer les yeux fermés en vous laissant bercer…

      Le plaisir d’entreprendre et de réussir est aussi très présent au piano quel que soit son niveau.
      La recherche de nouveaux morceaux donc de nouveaux plaisirs est sans fin dans l’univers d’un musicien.
      Mais il est bon d’avoir un répertoire de pièces qu’on peaufine au fil du temps et qu’on a plaisir à rejouer tout le temps…

      Bel été et bonnes vacances à vous.
      A bientôt

  • Félicitations Claudine ! Un énorme travail, et un grand talent, je te souhaite le meilleur pour cette nouvelle année !
    A bientôt !

  • Hey ! Cet article m’a fait repenser à mon expérience en tant qu’enfant. Effectivement je ne voyais pas du tout ça sous l’angle du plaisir. Ma mère me parlait aussi « d’exprimer mes émotions » à travers la musique, et je ne comprenais pas. Ce qui ressortait au début comme pensées, c’était surtout « c’est contraignant/difficile ». J’avais arrêté un an (vers mes 13 ans ?) et j’ai remarqué que le piano me manquait, que j’avais envie d’en faire ; alors j’ai repris après cette petite pause. Et ouais, la question du plaisir de jeu n’est apparue que quand je me rapprochais de l’âge adulte.
    Et si je réfléchis au plaisir dans la pratique d’aujourd’hui ? Mh, je dirais que c’est important, je joue souvent pour me sentir bien. Mais j’accepte qu’il ne soit pas là quand je le veux. Il y a aussi beaucoup de frustration, car je commence à découvrir diverses facettes du piano que je n’avais jamais pris le temps d’apprendre.
    Enfin, je dirais que le plaisir que je prends au piano est assez différent d’autres plaisirs que je peux avoir. C’est… une expérience assez unique que de jouer un instrument. Un mélange de satisfaction, apaisement, émerveillement et bonheur. En fait, ça éveille souvent une multitude d’émotions pour moi. C’est vraiment “se laisser porter par la musique”. Puis, quand je maîtrise bien un morceau, je rentre dans un état méditatif quand je joue, c’est très agréable aussi.
    Ta décomposition du plaisir en différentes catégories est également intéressante, je n’y avais jamais réfléchi.
    Voilà voilà, petit retour d’expérience !

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